Des procès secrets à la « reddition extraordinaire » en passant par la déportation vers la torture, la liste des victimes de la soi-disant sécurité nationale continue de croître. Certains des cas ayant été rendus publics se trouvent ici. De nombreux autres demeurent dans la sphère privée et restent ainsi non signalés...
Ivan Apaolaza Sancho, un prisonnier politique et demandeur du statut de réfugié basque âgé de 36 ans a été détenu à la prison de Rivières-des-Prairies en juin 2007. Ivan a été déporté vers l'Espagne sur la base de "confessions" faites par une femme basque soumise à la torture alors qu'elle se trouvait en détention solitaire aux mains de la police espagnole.
Des documents gouvernementaux indiquent que M. Abdelrazik s'est vu incarcéré au Soudan à la demande de fonctionnaires canadiens qui étaient bien au fait des violations des droits humains ayant lieu dans le pays. M. Abeldrazik a été détenu sans accusations et éventuellement libéré. Depuis sa libération en juillet 2006, des fonctionnaires canadiens ont retenu son passeport, l'empêchant ainsi de rentrer chez lui.
En 2003, Muayyed Nureddin, un citoyen canadien, a été interrogé par des agents du SCRS juste avant de monter à bord d'un vol vers l'Irak. Son vol de retour incluait une escale en Syrie avec de se rendre à Toronto. Il a été détenu en Syrie par les Services de Renseignements Militaires où il a été maintenu en isolement, interrogé, torturé et détenu dans des conditions inhumaines. Il a été interrogé par les fonctionnaires syriens sur les mêmes sujets que ne l'avaient fait précédemment le SCRS.
Omar Khadr a passé six ans dans la prison de Guantanamo après avoir été capturé en Afghanistan lorsqu'il était âgé de 15 ans. Il est accusé de crimes de guerre après avoir prétendument lancé une grenade ayant tuée un soldat étasunien. Le Pentagone a accidentellement rendu public des documents mentionnant qu'il n'y avait aucune preuve que c'était Khadr qui avait lancé la grenade. Le Canada a refusé de demander son extradition ou son rapatriement.
Le 12 septembre 2001, les douaniers canadiens ont livré Benamar Benatta aux autorités étasuniennes et celui-ci a ensuite été détenu pour près de cinq ans bien qu'il ait été innocenté de tout soupçon d'activités terroristes par le FBI. Benamar s'est mérité la distinction d'être détenu sans accusation plus longtemps qu'aucun autre suspect aux États-Unis.
Charkaoui fait partie du Groupe des Cinq du procès secret du Canada. Un certificat de sécurité émis contre M. Charkaoui a été signé en mai 2003. Il a passé près de deux ans en prison et ensuite, quatre ans sous des conditions draconiennes bien qu'aucune accusation ou procès n'ait eu lieu envers lui. Il a remporté deux causes devant la Cour suprême: la première fois lorsqu'il réussit à faire invalider la loi sur les certificats de sécurité comme étant anticonstitutionnelle, la seconde en déterminant que le SCRS avait agi illégalement en détruisant des preuves dans son dossier.
Harkat fait partie du Groupe des Cinq du procès secret du Canada. Il a été arrêté par la GRC près de son appartement d'Ottawa. Il a ensuite été emprisonné pour plus de quatre ans et demi et détenu en vertu d'un "certificat de sécurité." Harkat a été libéré de prison en échange de son obéissance à des conditions draconiennes, notamment une surveillance électronique et une supervision 24h/24h. Harkat n'a ni été accusé ni condamné d'aucun crime.
Hassan Almrei fait partie du Groupe des Cinq du procès secret du Canada. Il a été arrêté en vertu d'un "certificat de sécurité" après que des du SCRS l'aient confronté au fait que celui-ci avait des photographies de Oussama ben Laden dans son ordinateur. Alors détenu au Toronto West Detention Centre, Almrei a mené deux grèves de la faim - un jeûne de 39 jours qui lui permit de recevoir des vêtements d'hiver et un jeûne de 73 jours afin de jouir d'une heure d'exercice par jour. Il a été libéré et assigné à résidence après un jugement de la Cour fédérale du 2 janvier 2009.
Mahmoud Jaballah fait partie du Groupe des Cinq du procès secret du Canada. Jaballah a été arrêté en 1999 en vertu d'un certificat de sécurité alléguant qu'il était un membre important d'une organisation terroriste. Le 14 avril 2007, celui-ci a été libéré et assigné à résidence. Jaballah ne peut quitter son domicile sans autorisation, ni ne recevoir la visite de personnes n'ayant pas été approuvées par la sécurité. Son courrier est inspecté, son téléphone sur écoute et il ne peut utiliser un téléphone cellulaire ou une connexion internet. Bien que le premier certificat de sécurité le visant ait été rejeté, un deuxième a été émis. Lorsque celui-ci a été rejeté pour abus de procédure, nu troisième a été émis. Lorsque la loi a été abrogée et jugée anticonstitutionnelle, un quatrième a été émis en vertu d'une nouvelle loi.
Mohammad Mahjoub fait partie du Groupe des Cinq du procès secret du Canada. Mohammed Zeki Mahjoub est un citoyen canadien ayant été arrêté en mai 2000 en vertu d'un certificat de sécurité.
Le 15 février 2007, la Cour fédérale, prétextant un manque de preuves, a statué que celui-ci devait être libéré. Mahjoub a été placé sous la surveillance permanente des services secrets et équipé d'un bracelet pisteur. Près de deux ans après sa libération il a demandé à réintégrer la prison puisqu'il sentait que la surveillance permanente et le harcèlement dont il est victime faisaient souffrir toute sa famille.
Sogi Bachan Singh, un survivant de la torture, a, en août 2002, été détenu à Montréal en vertu d'un certificat de sécurité et ce sans ne subir de procès. Le comité onusien contre la torture a demandé au Canada d'ajourner la déportation de M. Singh pendant que celui-ci examinait son dossier. Le 31 août 2005, M. Singh a été considéré par Immigration Canada comme "risquant la torture" et risquant d'être soumis à des "traitements ou peines cruels et inusités, ou à une menace à sa vie" s'il était déporté. Ignorant ces évaluations, le Canada a néanmoins déporté M. Singh en juillet 2006. En 2008, l'ONU a déterminé que le Canada avait agi illégalement en déportant Sogi Singh.
Manickavasagam Suresh, un homme tamoul originaire du Sri Lanka, s'est vu reconnaître comme réfugié par les autorités canadiennes en 1991. Il a été détenu en octobre 1995 en vertu d'un "certificat de sécurité" parce qu'il était soupçonné d'être membre d’une organisation présumée d'avoir commis des actes terroristes.
Bashir Makhtal, un citoyen canadien né en Éthiopie, le 27 juillet, été trouvé coupable d'accusations liées au terrorisme malgré des préoccupations quant au procès inéquitable qu'il a subi à Addis-Abeba, la capitale de l'Éthiopie. Sa sentence sera connue le 3 août; il peut s'agir d'une condamnation à mort.
En 1996, Amparo Torres a été invitée au Canada en tant que réfugiée en vertu de la Convention de Genève. Elle a quitté la Colombie où elle était syndicaliste et membre d'un parti de coalition de gauche appelé Union Patriotica.
À son retour d'un voyage au Mexique, Torres a été détenu à l'aéroport de Toronto sans aucune explication, une campagne médiatique a suivi où on a prétendu qu'elle avait des liens avec des "groupes terroristes". En plus de la peur et de l'isolement que ces accusations ont généré, Torres doit maintenant combattre de fausses accusations. La tâche est cependant presqu'impossible puisque le SCRS peut cacher à Torres et à son avocate la nature des allégations ainsi que la source de ces preuves.
Hassan Diab est un chargé de cours à l'Université d'Ottawa et à Carleton University à Ottawa en Ontario. Diab a été arrêté par la GRC le 13 novembre 2008 à la demande des autorités françaises qui l'accusent d'avoir joué un rôle dans l'explosion d'une synagogue parisienne en octobre 1980. Diab nie toutes les accusations. Hassan Diab a été rétabli dans ses fonctions par Carleton University afin d'enseigner un cours d'été (juillet-août 2009). Son contrat a été annulé après qu’un communiqué de presse ait été émis par le B'nai Brith le 28 juillet 2009. Son congédiement a suscité de fortes condamnations à l'endroit de Carleton University.
Diab a été libéré sous caution avec des conditions draconiennes: il doit porter un bracelet GPS à la cheville et ne peut quitter son domicile qu'accompagné par une des cinq personnes ayant contribué à sa caution de 250,000$. Une audience d'extradition est prévue pour le 4 janvier 2010.
Gary Freeman has lived the past 30+ years in Canada. Married to a Canadian, together they have raised a son and three daughters to be respected young adults. A mentor and friend to the young and old, Gary has always promoted social justice and viewed every human being as worthy of respect.
After 35 years, with mishandled evidence and missing witnesses, an otherwise clear case of self-defense becomes a question of his word against that of a police officer. Since August 2004, denied bail, he waits in prison for extradition to the USA.
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