Commission populaire sur les mesures « sécuritaires » en immigration

Pourquoi une commission populaire?

Pourquoi une commission populaire?

Les mesures de sécurité incluses dans les procédures régissant l'immigration sont à l'avant-plan de la lutte pour l’égalité de traitement des immigrants au Canada et contre les mesures mises en place sous la bannière de la « guerre contre la terreur ». Alors qu’un nombre grandissant de personnes partout dans le monde sont forcées de quitter pays d'origine, à la recherche d’un minimum de sécurité, de dignité et d'une vie meilleure, les gouvernements d'Amérique du Nord ont répondu par de nouvelles mesures qui excluent ou marginalisent les plus vulnérables. Les politiques intérieures qui visent à créer une « forteresse Amérique du Nord » vont de pair avec des politiques étrangères agressives mises de l'avant sous le prétexte de la « guerre au terrorisme ». Ainsi, les mesures de sécurité de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (2002) – mesures qui nient les droits les plus fondamentaux au nom d’une obsession pour la « sécurité nationale » – constituent à plusieurs égards le fer de lance de cette ligne politique.

Une campagne lancée par les familles des victimes de certificat de sécurité a permis que la question ne puisse plus être ignorée du public, des médias et des politiciens. Les mobilisations populaires sont aujourd'hui généralisées : plusieurs journées nationales d'actions, une marche de 7 jours de Montréal à Ottawa organisée par Personne n'est illégal, et diverses actions menées par des individus et des coalition de divers groupes ont contesté les certificats de sécurité. Des organisations de défense des droits de la personne au Canada et aux États-Unis, des organisations d'immigrants et de réfugiés, des membres du Parlement et des experts légaux ainsi que diverses instances de l'ONU ont enfin commencé à s'élever contre ces mesures.

La loi est présentement révisée par un sous-comité parlementaire, et sera mise à l’épreuve devant la Cour suprême les 13 et 14 juin 2006. Dans le contexte politique actuel, il est essentiel que l’attention du public et la pression populaire demeurent élevées alors que ces deux processus arrivent à leur conclusion. De plus, par la nature même de ces processus de révision, il est très peu probable que les voix de ceux et celles qui sont le plus affectés par les abus du système d’immigration y soient entendues. Une commission populaire ayant pour but de faire la lumière sur les abus et de donner à ceux et celles concernées un outil pour suggérer des changements arrivera ainsi à point et s’avère d'une grande importance.


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